vendredi 26 septembre 2014

Une histoire de cap, et de sens. Un extrait de Chroniques managériales.



C'est l'histoire d'un bateau, d'un skipper, et d'un enfant.

Après une longue ballade, de retour près du port le skipper donne la barre à l’enfant et lui dit "vise le poteau là".

L’enfant trouve stupide de viser un poteau avec la barre, mais le fait. Pendant 10 minutes il vise consciencieusement le poteau avec la barre, pendant que le skipper s'affaire à l'intérieur.

Au bout d'un moment le skipper se préoccupe de la situation et se rend compte que le bateau n'est pas du tout à l'endroit attendu.

Le skipper, montrant le mat : "Je t'avais dit de viser là, qu'as-tu donc fait ?"
L’enfant : "Tu ne m'as pas montré le mat, tu m'as dit de viser le poteau là. Ça fait dix minutes que je le vise !"
Le skipper : "Poteau ou mat c'est pareil, c'est là qu'il fallait viser"
L’enfant : "Mais si tu m'avais dit d'aller tout droit j'aurais compris, car c'est bien ça finalement que tu voulais, non ?"
Le skipper : "Oui, mais ce n'est pas compliqué de comprendre qu'il faut viser le mat quand je te demande de le viser..."

Ce que je retiens de cette histoire, en tant que leader :

  • les mots sont importants, ils portent du sens, il faut savoir les choisir,
  • il ne faut jamais prendre les gens, ses collaborateurs, ses partenaires, pour des imbéciles ou des non-comprenant.
  • il faut respecter leur intelligence, et faire appel à cette intelligence. Ils comprendront, si nous savons expliquer (S André dans "Le secret des orateurs" explique d'ailleurs que l'orateur est seul responsable de l'état de son public...),
  • il vaut mieux toujours donner du sens, montrer l'objectif, plutôt que de distiller un ensemble d'instructions mécaniques,
  • autant que possible il faut construire l'objectif et le sens ensemble car cela génère une meilleure adhésion, et des propositions qui n'existeraient pas sans cette co-construction et ce partage.

Ce que je retiens de cette histoire, en tant que managé :

  • il ne faut pas accepter les instructions stupides, ou peu claires,
  • face à de telles instructions, ne pas hésiter à questionner, à demander précisions ou ajustements,
  • si nécessaire expliquer pourquoi l'instruction doit être revisitée, mais surtout ne pas oublier de proposer une autre solution, en poussant vers le sens.

Ces quelques suggestions ont, par ailleurs, l’avantage de développer l’autonomie du managé, dont lui-même et son manager vont pouvoir bénéficier.


Épilogue :

  • le skipper a bien réussi sa vie professionnelle en tant qu'expert et manager d'un cabinet de conseil, mais il a vendu son bateau ;-)
  • l’enfant a un peu grandi, il continue sa carrière, et reste un éternel apprenti, en recherche constante d'expériences, de connaissance, avec une ambition soutenue de progrès et de partage.




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vendredi 19 septembre 2014

Etre une autorité plutôt qu’autoritaire. Un extrait de Chroniques managériales.




Un ami me disait récemment avoir vu passer des demandes, ou des consignes, d’un (soit disant) manager, qui transmettait des injonctions à son équipe (qui plus est transverse) d’une manière très autoritaire.

J’ai très envie de dire, d’une manière bien trop autoritaire.

Faut-il être autoritaire pour transmettre des instructions ? Faut-il être autoritaire pour obtenir ce que l’on veut ?

Je me rappelle que certaines théories conseillent de ne réserver le style directif qu’aux interlocuteurs non compétents et non motivés, alors que le style délégatif s’adresse aux personnes compétentes et motivées.

Donc bien évidement, la réponse à la question "faut-il être autoritaire pour transmettre des instructions" est non !

Il faut transmettre du sens, y compris le sens de l’urgence, transmettre les objectifs de manière claire (y compris s’ils ne sont pas négociables, sinon autant montrer en quoi ils sont discutables), donner des dates, des livrables, et des moyens, mais l’autoritarisme ne sert à rien.

Il faut aussi vérifier à qui nous avons affaire, pour utiliser le bon style de management (employer le style directif face à une équipe compétente et motivée sera un bon moyen de lui casser sa motivation !).

Mais c’est peut être que certains confondent « être autoritaire » et « avoir de l’autorité » ?


Quelle erreur ! Etre autoritaire est une décision personnelle, qui ne traduit pas forcément de compétence (si ce n’est dans l’exercice de l’autorité), alors qu’avoir de l’autorité est une qualité (innée ou travaillée) qui fait que les autres vous suivent et suivent vos positions sans que vous ne vous montriez autoritaire !
 
Ou alors c’est peut être que certains confondent « être autoritaire » et « être une autorité » ?

Quelle erreur à nouveau ! Etre autoritaire reste une décision personnelle, qui ne traduit toujours pas de compétence alors qu’être une autorité est une décision des autres, basée sur la compétence de celui qu’ils désignent comme une autorité, c’est aussi le résultat d’un travail pour obtenir cette compétence.

Les trois notions sont donc bien différentes. 

Dans un cas il s’agit d’un signe de faiblesse (après tout nous ne sommes autoritaires que quand nous n’avons pas d’autres solutions) alors que dans les deux autres cas il s’agit d’un signe de force, de compétence et souvent de travail.

Tout cela doit bien rentrer en compte dans le style employé face à une équipe, et encore plus face à une équipe transverse qui peut rapidement se replonger vers ses autres objectifs, et laisser l'autoritaire seul face à son autoritarisme.





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mardi 16 septembre 2014

Edition Solutions Clefs: Extraits choisis du manuel "EMPLOI et RECRUTEMENT"...

Edition Solutions Clefs: Extraits choisis du manuel "EMPLOI et RECRUTEMENT"...: Extraits choisis de la Fiche C4 " Bien définir l'attractivité de son profil pour satisfaire aux exigences des recruteurs " ...

Extraits choisis du manuel "EMPLOI et RECRUTEMENT" : Rédiger un CV attractif pour pouvoir sortir de la mêlée

Extraits choisis de la Fiche C4 "Bien définir l'attractivité de son profil pour satisfaire aux exigences des recruteurs"

Début Extrait
Étape 1 : Rédiger un CV attractif pour pouvoir sortir de la mêlée
Pour rédiger un CV et une lettre de motivation, les conseils pleuvent. Je rencontre régulièrement des candidats qui ne savent plus quoi en penser. Ils croulent sous les conseils, parfois contradictoires, chacun y allant de sa recette :
  • Il faut absolument que votre CV tienne en une page, sinon il n'est pas lu...
  • Inscrivez sous votre titre, vos traits de personnalité professionnels pour faire la différence
  • Faites un résumé de vos compétences, en haut à gauche...
  • Essayez d'être original...
  • Soyez flou, pour que le recruteur se questionne et soit obligé de vous appeler pour comprendre...
Malheureusement, ou heureusement, il n'existe pas un format de CV « GAGNANT » qui permette de décrocher systématiquement un entretien.
Chaque recruteur a sa personnalité et, en fonction de son profil, il vous prodiguera des conseils pouvant être opposés à ceux reçus au cours d'un autre recrutement.


Malheureusement ou heureusement, il n'existe pas un format de CV « GAGNANT ».
Il n'est pas possible de faire un CV générique qui fasse l'unanimité sur tous les postes.

Toutefois,
  • il est possible de faire un CV qui soit accessible pour un grand nombre de recruteurs
  • il est possible de construire un CV « GAGNANT » pour un poste donné.
Pour cela, il faut travailler la forme et le fond.

Le recruteur attend dans un CV de pouvoir disposer rapidement de certains éléments. Il attend de la lisibilité et de la cohérence.
Quand un recruteur diffuse une annonce, ou recherche un candidat pour un poste donné, son esprit est fixé sur un certain style de profil. Le recruteur attend de voir dans les CV certains éléments précis. Ces éléments sont normalement décrits dans l'offre.
Lorsqu'il va parcourir les CV, il souhaite retrouver facilement ces éléments. Une fois ces éléments retrouvés, il va valider la cohérence de ces informations.

Une des façons d’appréhender un CV par un recruteur :
  • en premier lieu, il lit : le titre (le métier du candidat) et se fait une rapide idée de l’expérience du candidat (junior, confirmé, senior)
  • ensuite, il valide sa compréhension du titre en faisant une lecture rapide de l’expérience professionnelle... il cherche la cohérence dans les mots utilisés et les preuves d’expérience... il recherche également les mots clefs pour identifier les compétences...
  • puis, il regarde la chronologie et le rythme de l’expérience...
  • il s’intéresse au niveau d'études et au rythme du parcours diplômant
  • il approfondit avec les formations... les traits de personnalité...
En aucun cas, les recruteurs n'ont des prérequis sur le nombre de pages, sur la disposition et la place des informations, s'il faut ou pas une photo, s'il faut un résumé des compétences en en-tête...


Le CV qui va parler, c'est le CV dans lequel le recruteur va pouvoir rapidement voir l'adéquation de votre profil avec le poste.
Pour cela, facilitez-lui la tâche.
Lors de la rédaction de votre CV et de votre lettre de motivation, votre seule exigence est de vous focaliser à répondre spécifiquement au poste recherché.

Lorsque vous postulez à une offre, prenez le temps de mentionner les éléments que cherche le recruteur, faites en une check-list avant de commencer la rédaction de votre CV.
Complétez cette liste avec le maximum d'informations que vous trouvez sur l'entreprise, le secteur d'activité...
Ensuite, reprenez votre CV en vous imprégnant des attentes spécifiques du poste.


Les éléments incontournables que le recruteur va
checker /traquer par rapport au poste :
  • vos compétences en adéquation avec les exigences
  • vos expériences/vos preuves d’expériences
  • la cohérence de votre parcours
  • votre motivation pour le poste
  • votre parcours diplômant
Sachez que ces éléments doivent être perceptibles très rapidement. Un recruteur se fait une idée d'un CV en quelques secondes"  Fin Extrait


Dans la suite de ce fiche : des recommandations vous seront proposées sur le fond et la forme dont le titre, l'en tête, description de l’expérience professionnelle, description des compétences, description des études, présence ou pas de la photo, d'un descriptif de votre personnalité et le chapitre divers...



La construction de votre CV est primordiale. C'est un élément essentiel, mais il est perfectible à l'infini. Il faut savoir arrêter de le peaufiner pour « se lancer » car il ne fera pas tout !





















Pour ceux qui veulent aller plus loin dans la découverte, "Emploi et Recrutement dans notre monde en pleine évolution" est disponible:
  


















vendredi 12 septembre 2014

Merci pour les commentaires

Bonjour,

Ecrire un livre, c'est une aventure.

Il y a tout d'abord l'envie, qui monte peu à peu.
Il y a ensuite la phase de rédaction, avec ses plaisirs, ses difficultés, ses blocages momentanés et ses petites victoires.

Vient ensuite le premier saut dans le vide, à quelques mètres de hauteur, avec l'envoi au comité de lecture. Mais que vont-ils penser de cela, quelles vont être leurs réactions ?

Après cela se déroule une phase studieuse, qui, dans mon cas, aura duré plusieurs mois, au cours de laquelle il faut corriger, arranger, modifier, ajouter, enlever ....

En parallèle de ce travail, la collaboration avec l'illustrateur (une illustratrice dans le cas présent), moment passionnant de partage, de rencontre de deux mondes pour produire un objet commun.

Et enfin, voila venu le temps de la publication. Pour quelqu'un qui n'est pas journaliste, ni écrivain, ni même enseignant ou consultant, c'est un nouveau saut dans le vide, mais cette fois ci à plusieurs centaines de mètres de hauteur.

Alors quand je lis les commentaires de ceux qui ont lu "Chroniques managériales", je suis sincèrement ému, et je les remercie chaleureusement d'avoir partagé ces avis.

Merci encore.




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vendredi 5 septembre 2014

Lâcher prise, descente à ski et méditation. Un extrait de Chroniques managériales.



Lâcher prise...


Il m'a fallu du temps pour comprendre ce que cela pouvait signifier, et je ne peux prétendre encore avoir tout compris, mais il me semble que je progresse...
 
Tout d'abord j'ai été confronté à ce que je pourrais appeler le lâcher prise managérial.
Cela a commencé par un consultant qui me conseillait de lâcher prise, en s'appuyant sur la démonstration que je maintenais trop de contrôle.
Je ne suis pas aujourd'hui bien certain que le dit consultant ait lui-même à ce moment totalement lâché prise, puisque cette conclusion arrivait après un moment de tension intense lors d'un entretien de coaching, mais peut-être avait-il généré volontairement cette situation...
Il me conseillait de lâcher prise dans certaines situations de management, et me promettait la peur de ma vie (sic), mais aussi de gagner une dimension supplémentaire.

Fort de l'opposition "trop de contrôle"/"lâcher prise" finalement assez facile à appréhender je me lançais dans l'expérience lors de quelques réunions de suivi de mes projets. Chaque fois que j'étais tenté de prendre ou maintenir le contrôle je me demandais si cela était bien nécessaire. Si la réponse était non, je m'abstenais ... en faisant en sorte de ne rien laisser paraître...

Je n'ai pas eu la peur de ma vie, juste "quelques crispations" en attendant de voir arriver les résultats escomptés, mais finalement force a été de constater que cela fonctionnait, et fonctionnait bien.

La leçon au bout de quelques mois d'exercices a été que :

  • rien ne sert de maintenir le contrôle quand les personnes présentes ont le niveau d'autonomie ou d'implication (idéalement les deux) nécessaires.
  • libéré d'un contrôle inutile les membres de l'équipe produisent mieux, et finissent par se libérer, cette fois ci dans la production d'idées et d'initiatives, donc beaucoup de bonnes surprises,
  • ils assument d'autant mieux ce qu'ils ont produit (ça ne leur est pas imposé),
  • libéré d'une tâche de contrôle peu utile, le manager peut se consacrer à l'écoute (auditive, visuelle, langage des mots et du corps, langage des émotions) de son équipe, et tirer profit, pour le bien de tous, de ce qu'il voit ou entend, des messages que les mots ne disent pas,
  • il faut garder une certaine vigilance car il peut être quelquefois nécessaire de reprendre prise (capter les bons signaux),
  • l'habitude se prend de lâcher prise, comme si le cerveau se décablait d'un mode "contrôle" en mode "lâcher", et au bout d'un certain temps cela devient le mode de fonctionnement "par défaut" en remplacement de l'ancien (sans annuler bien sûr la capacité de contrôle, mais cette fois-ci à bon escient).

Ensuite j'ai pu aborder le lâcher prise personnel.

La meilleure illustration est celle donnée par S André (lire son excellent livre "Le secret des orateurs").

Lors d'un discours, ou d'une présentation en public :

  • maitriser son sujet,
  • utiliser le "regard porté global",
  • ne pas essayer d'interpréter les signaux du public, reçus grâce à ce regard (ndlr : écouter nos émotions ce sont des messages aussi),
  • laisser faire notre cerveau, il est bien plus puissant que nous, il saura décoder les messages et les exploiter en temps réel,
  • laisser notre cerveau, fort de ce qu'il a capté, adapter le discours (sur la base de ce qui est maîtrisé).

Quelques exercices bien guidés permettent de s'entraîner, et quelques tests en situation réelle (simulée ou non) permettent de se persuader que cette technique (qui ne se limite néanmoins pas à cela) est très efficace

Il m'est apparu récemment aussi deux exemples (très différents) de la puissance du lâcher prise :
  • lors d'une descente à ski (pour peu qu'on maîtrise la technique bien sûr) il est plus efficace de laisser son cerveau prendre les décisions plutôt que d'essayer de prendre le contrôle. Fort de notre maîtrise technique et de notre expérience, notre cerveau sait que faire ; vouloir prendre le contrôle revient souvent à penser en retard, s'emmêler (ça va vite) et conduit droit à la chute,
  • la méditation, libère le cerveau d'un contrôle inutile, et lui permet de produire des idées, des états de lucidité rares, de se recabler sans contrainte.
Et bien sûr, il y a aussi toutes les situations au cours desquelles il ne sert à rien de vouloir contrôler, car il n'y a rien à contrôler, donc autant lâcher. Et c'est autant de stress en moins...



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